CONSEQUENCES

Les violences sexuelles sur mineur.e.s ont des effets à long terme sur la santé, la vie quotidienne et les relations des victimes. Ces effets peuvent apparaitre directement après les faits ou après plusieurs années. Ils peuvent prendre des formes très variées selon la personne concernée. En voici quelques uns.

Santé

  • Dépression
  • Maladie et douleurs chroniques (maux de dos, maux de ventre, migraines répétées,…)
  • Troubles compulsifs alimentaires (anorexie, boulimie, …)
  • Comportements à risque et addictions (tabac, alcool, drogue, …)
  • Automutilation
  • Prostitution

Entourage

  • Forte peur de dire non
  • Irritabilité
  • Explosions de colère
  • Crainte d’être un mauvais parent

Vie quotidienne

  • Difficultés à s’endormir
  • Cauchemars très violents ou dérangeants
  • Culpabilité
  • Difficulté voire impossibilité d’avoir des rapports sexuels
  • Impossibilité de se concentrer ou d’exercer une activité professionelle

Etude IPSOS de 2010

En 2010, l’Ipsos réalise une étude de la situation des victimes d’inceste en France, concernant leur état de santé et l’impact que ce vécu a dans leur vie de tous les jours, au profit de l’AIVI, une association aujourd’hui appelée “Face à l’inceste”. Les résultats de cette études sont résumés ici. Nous reprenons certains des résultats de cette étude ci-dessous.

Les conséquences sur la santé

Dépression

Le principal mal dont souffrent les victimes d’inceste est la dépression. Une enquête d’IPSOS indique que la quasi-totalité des répondants (98%) avoue ressentir actuellement (72%) ou avoir ressenti dans le passé (26%) le sentiment régulier d’être très déprimé. La majorité des victimes est déjà passée à l’acte puisque 53% ont déjà tenté de se suicider, dont un tiers à plusieurs reprises.

 

Maladie et douleurs chroniques

Les victimes de violences sexuelles sur mineurs souffrent également dans leur corps, puisque 85% déclarent subir ou avoir subi dans le passé des douleurs chroniques régulières comme des maux de dos ou des migraines répétées (contre 56% des Français dans leur ensemble).

 

Troubles compulsifs alimentaires

La très grande majorité des victimes souffre de troubles compulsifs alimentaires comme l’anorexie ou la boulimie (76% contre 9% des Français dans leur ensemble).

 

Automutilation et prostitution

41% des victimes avouent aussi s’automutiler ou l’avoir fait régulièrement, et 12% ont déjà connu la prostitution.

Les relations avec l'entourage

L’inceste, comme les autres formes de violences sexuelles sur mineur.e.s, peut  entrainer des conséquences importantes sur les relations des victimes avec leur entourage. De nombreuses victimes éprouvent une forte peur des autres ou de dire non (93% vivent ou ont vécu cette situation, contre seulement 29% des Français.es). Elles se montrent souvent irritables et ont même parfois des explosions de colère (92% contre 53% des Français.es) et sursautent ou tremblent de façon excessive dès qu’il arrive quelque chose d’inattendu (83% contre 34%). Les deux tiers des victimes intérrogées avouent également éprouver ou avoir éprouvé une réelle peur d’avoir des enfants par crainte d’être un mauvais parent, contre seulement 12% des Français.es.

La vie quotidienne (affective, sexuelle et professionnelle)

Pour de nombreuses victimes, le souvenir de leur(s) agression(s) peut les déranger régulièrement ; ce qui peut se traduire par des difficultés à s’endormir (90% dont 65% actuellement) voire des cauchemars très violents ou dérangeants (86% dont 49% actuellement). Le sentiment de culpabilité habite de nombreuses victimes longtemps après leur agression. Ainsi, seules 12% d’entre elles déclarent ne pas se sentir coupable de ce qui leur est arrivé, et près de 37% d’entre elles éprouvent encore aujourd’hui ce sentiment d’être responsables pour une part des violences subies. Le traumatisme a également généralement un impact sur leur vie sexuelle. 77% des victimes sont ou ont déjà été dans l’incapacité d’avoir un rapport sexuel même si elles le souhaitaient. Enfin, les traumas liés aux violences sexuelles sur mineur.e.s peuvent avoir des conséquences sur leur vie professionnelle. 68% des victimes interrogées dans l’étude sont ou ont été dans l’impossibilité de se concentrer ou d’exercer une activité professionnelle.

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